Carcinome basocellulaire

Docteur Cohet - Chirurgie et médecine esthétique à Nice et Cannes

Définition

Le carcinome basocellulaire (CBC) est le cancer de la peau le plus fréquent mais aussi l’un des moins agressifs. Ce type de tumeur cutanée prend naissance dans les cellules basales de l’épiderme, la couche la plus profonde de la peau. Bien que son développement soit lent et qu’il ne métastase généralement pas, le carcinome basocellulaire doit être traité rapidement pour éviter des complications locales et une extension plus profonde.

Les différents types de CBC

  • CBC nodulaire : C’est le type le plus courant. Il apparaît sous forme de petite masse ferme, translucide ou perleuse, souvent avec de petits vaisseaux sanguins visibles à la surface.
  • CBC superficiel : Il se présente comme une plaque érythémateuse légèrement surélevée avec des bords bien délimités. Ce type de CBC se développe souvent sur le tronc.
  • CBC sclérodermiforme : C’est la forme la plus agressive, qui se manifeste par une lésion plate et indurée ressemblant à une cicatrice. Il peut être difficile à diagnostiquer et est plus susceptible d’envahir les tissus environnants.
  • CBC tatoué ou pigmenté : Il est caractérisé par des zones pigmentées de brun ou de noir, souvent confondues avec un mélanome. Il est plus fréquent chez les personnes à la peau foncée.
  • CBC ulcéré : Il apparaît sous forme d’ulcère avec un centre croûté, des bords surélevés et indurés. Ce type de CBC peut causer des dommages plus importants si laissé sans traitement.

 

Ces différents sous-types nécessitent une évaluation attentive pour déterminer la meilleure approche thérapeutique.

Objectifs

L’objectif principal du traitement du carcinome basocellulaire est de retirer la tumeur dans son intégralité, tout en préservant la fonction et l’esthétique des zones affectées. La prévention des récidives est également un enjeu important. En fonction de la localisation et de la taille du carcinome, diverses techniques sont proposées pour assurer une prise en charge efficace et limiter les séquelles esthétiques.

Principales zones

Le carcinome basocellulaire se développe principalement sur les zones les plus exposées au soleil. Les localisations les plus fréquentes sont :

  • Le visage (nez, paupières, lèvres, front)
  • Les oreilles
  • Le cou
  • Les épaules
  • Le dos et le thorax

Consultation & parcours

La première chose à faire est de consulter un dermatologue qui pourra analyser l’intégralité de votre peau avec un dermoscope. Selon les lésions détectées, il pourra :

  • Recommander d’en faire l’exérèse par un chirurgien dans les cas typique avec photos à l’appui. 
  • Les traiter par azote ou laser pour les lésions les plus superficielles ou mal localisées ou encore si l’état général du patient ne permet pas une chirurgie. 
  • Faire une biopsie si la lésion est atypique ou nécessite une confirmation histologique avec d’effectuer un geste délabrant. 

 

C’est lorsque que la lésion est confirmée ou typique que le patient consulte alors un chirurgien plastique pour prendre en charge la tumeur. La taille, la localisation et la profondeur de la lésion détermineront la méthode chirurgicale à adopter. Le médecin prendra également en compte votre historique médical et les traitements antérieurs avant de proposer une solution adaptée.

Technique de l'acte

Le traitement de choix pour un carcinome basocellulaire est généralement chirurgical. Voici les principales techniques :

  • Exérèse chirurgicale simple : L’ablation complète de la tumeur est effectuée sous anesthésie locale le plus souvent. Une marge de sécurité de 3mm autour du carcinome est retirée pour limiter les risques de récidive.
  • Exérèse chirurgicale complexe : l’exérèse de la lésion est complète mais nécessite une reconstruction par lambeau. Selon la localisation et l’extension, il est parfois nécessaire d’avoir recours à une greffe de peau voire à une cicatrisation dirigée : le corps cicatrise seul à l’aide de pansement et nécessite beaucoup plus de temps. 
  • Traitement au laser : Pour les petits carcinomes, cette technique consiste à retirer superficiellement la lésion. Malgré son caractère séduisant, elle n’est pas recommandée en raison d’un taux de récidive trop élevé. 
  • Chirurgie de Mohs : Réservée aux cas complexes, cette technique permet de retirer les couches de peau de manière progressive et contrôlée sous microscope.

Les lambeaux cutanés en reconstruction

Les lambeaux cutanés sont une technique clé dans la reconstruction cutanée après l’ablation de cancers de la peau, tels que le carcinome basocellulaire ou le carcinome épidermoïde. Cette méthode consiste à déplacer un morceau de peau et de tissu sous-jacent, souvent proche de la zone opérée, pour couvrir la perte de substance causée par l’exérèse du cancer. Contrairement aux greffes, les lambeaux maintiennent leur propre vascularisation, ce qui favorise une meilleure cicatrisation et réduit le risque de complications. Les lambeaux cutanés sont particulièrement utiles sur des zones esthétiques sensibles comme le visage, où la préservation de l’aspect naturel et des fonctions est essentielle.

Post-traitement

  • La plaie chirurgicale est suturée ou laissée ouverte pour une cicatrisation naturelle selon la technique utilisée.
  • Des soins locaux réguliers seront prescrits afin de prévenir les infections et d’assurer une bonne cicatrisation.
  • L’exposition solaire doit être évitée pendant plusieurs mois particulièrement sur la cicatrice.
  • Des massages et une hydratation de la cicatrice doivent être réalisés 3 semaines après l’intervention afin d’optimiser au maximum votre cicatrice.

Suivi

  • Une surveillance dermatologique est essentielle pour vérifier l’absence de récidive et détecter d’éventuelles nouvelles lésions.
  • Des visites régulières, à raison d’une ou deux fois par an, sont recommandées.
  • La protection solaire est un point clé pour limiter le risque de nouveaux carcinomes.
  • L’autosurveillance et l’éducation du patient sont des points essentiels afin de consulter au plus tôt votre médecin ou dermatologue et si besoin de recourir à une chirurgie précocement. 
  • Il faut retenir que plus la lésion est petite, plus la chirurgie et ses conséquences esthétiques et fonctionnelles seront faibles. 

Complications

Les complications liées à l’exérèse d’un carcinome basocellulaire sont rares mais peuvent inclure :

  • Infections locales
  • Hématomes
  • Cicatrices inesthétiques ou hypertrophiques
  • Récidive du carcinome si la tumeur n’a pas été complètement retirée

Tarifs

Les frais de traitement d’un carcinome basocellulaire varient en fonction de la technique utilisée et de l’étendue de la lésion. Une exérèse simple est à partir de 200 € de dépassement chirurgical et une exérèse avec une reconstruction est à partir de 400 € de dépassement chirurgical. Ce geste est pris en charge par la sécurité sociale et peut être partiellement ou totalement remboursé selon votre mutuelle.

Questions / Réponses

Non, contrairement à d’autres cancers, le carcinome basocellulaire ne métastase presque jamais. Il se développe localement et peut devenir envahissant s’il n’est pas traité rapidement.

L’exérèse chirurgicale est le traitement de référence car elle permet d’enlever la tumeur dans sa totalité. Des marges de sécurité de 3mm permettent de retirer la lésion dans son intégralité dans 99% des cas. La guérison du carcinome baso cellulaire est excellente.

La prévention passe principalement par une protection solaire rigoureuse (crèmes solaires à indice élevé, vêtements protecteurs) et des examens dermatologiques réguliers pour dépister rapidement toute nouvelle lésion et une autosurveillance.

Picto jaune - Docteur Cohet

Médecine Esthétique

Picto jaune - Docteur Cohet

Chirurgie