Mélanome

Docteur Cohet - Chirurgie et médecine esthétique à Nice et Cannes

Définition

Le mélanome est un cancer de la peau qui se développe à partir des mélanocytes, les cellules responsables de la production de mélanine, le pigment qui donne sa couleur à la peau. Bien que moins fréquent que les autres types de cancers cutanés, le mélanome est plus agressif et peut rapidement se propager aux autres parties du corps s’il n’est pas détecté et traité à temps. Par définition, le mélanome est toujours malin.

Objectifs

L’objectif principal du traitement du mélanome est d’éliminer la tumeur et de prévenir sa propagation à d’autres organes. Selon le stade du mélanome, des traitements complémentaires comme la chirurgie, l’immunothérapie, les thérapies ciblées, la radiothérapie ou la chimiothérapie peuvent être nécessaires pour maximiser les chances de guérison et minimiser les récidives.

Principales zones

Le mélanome peut apparaître n’importe où sur la peau, mais il est souvent observé sur des zones exposées au soleil comme le visage, le dos, les jambes, les bras. Il peut également se développer sur des zones moins exposées comme le cuir chevelu, les pieds ou sous les ongles.

Facteurs de risques

On peut différencier les facteurs de risques extrinsèques et intrinsèques : 

Facteurs extrinsèques :

  • L’exposition aux UV (naturels ou artificiels)
  • Les antécédents de coup de soleil dans l’enfance

 

Facteurs intrinsèques : 

  • Le phototype (voir ci-dessous)
  • Un nombre élevé de grains de beauté (supérieur à 50) ou des grains de beauté congénitaux de grande taille
  • Antécédents de mélanome personnel ou familiaux (parents au 1er degré)
  • Immunodépression 

Consultations & parcours

Le parcours commence par une consultation initiale où une évaluation clinique et dermoscopique est réalisée par un dermatologue pour analyser la ou les lésions suspectes. Si le diagnostic de mélanome est suspecté, une biopsie sera réalisée pour confirmer la nature maligne de la lésion (biopsie-exérèse). Ensuite, en fonction du résultat, une intervention chirurgicale est planifiée pour retirer le mélanome de manière élargie et selon le stade, il est nécessaire de vérifier s’il a envahi les ganglions lymphatiques ou d’autres structures proches.

Technique de l'acte

Le traitement initial du mélanome est généralement chirurgical et se déroule plusieurs phases :

  • Biopsie exérèse : permet de retirer la lésion suspecte en entière, sans marge et de l’envoyer en analyse afin de confirmer ou infirmer la nature cancéreuse de la lésion.
  • Exérèse chirurgicale : La lésion est retirée avec une marge de sécurité autour pour éviter la propagation des cellules cancéreuses. Les marges de sécurité vont de 0,5 à 2cm selon le stade du mélanome.
  • Reconstruction : en fonction de la quantité de tissus cutanés retirés, une reconstruction peut être nécessaire afin de combler la perte de substance occasionnée par le traitement chirurgicale. (cf lambeaux cutanés ci-dessous). Dans certaines situations, la reconstruction nécessite des greffes de peau autologue. 
  • Biopsie du ganglion sentinelle : Si le mélanome est épais ou présente des facteurs de risque, cette technique permet de déterminer si le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques.
  • Curage ganglionnaire : enfin si le mélanome a envahi les ganglions, un curage de toute la chaîne ganglionnaire peut être nécessaire. 

 

Dans les cas avancés, d’autres traitements comme la radiothérapie, l’immunothérapie ou la thérapie ciblée peuvent être envisagés.

Chaque cas est passé devant une commission médicale d’experts appelée Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) afin de vous proposer le traitement médico-chirurgicale le plus adapté et le plus à jour aux vues des avancées scientifiques. Les experts sont généralement composés de chirurgiens, radiologues, dermatologues, radiothérapeutes et oncologues.

 

Les lambeaux cutanés en reconstruction

Les lambeaux cutanés sont une technique clé dans la reconstruction cutanée après l’ablation de cancers de la peau, tels que le carcinome basocellulaire ou le carcinome épidermoïde. Cette méthode consiste à déplacer un morceau de peau et de tissu sous-jacent, souvent proche de la zone opérée, pour couvrir la perte de substance causée par l’exérèse du cancer. Contrairement aux greffes, les lambeaux maintiennent leur propre vascularisation, ce qui favorise une meilleure cicatrisation et réduit le risque de complications. Les lambeaux cutanés sont particulièrement utiles sur des zones esthétiques sensibles comme le visage, où la préservation de l’aspect naturel et des fonctions est essentielle.

Post-traitement chirurgical

  • La plaie chirurgicale est suturée ou laissée ouverte pour une cicatrisation naturelle selon la technique utilisée.
  • Des soins locaux réguliers seront prescrits afin de prévenir les infections et d’assurer une bonne cicatrisation.
  • L’exposition solaire doit être évitée particulièrement sur la cicatrice (pour des raisons esthétiques)
  • Des massages et une hydratation de la cicatrice doivent être réalisés 3 semaines après l’intervention afin d’optimiser au maximum votre cicatrice.

Suivi

Le suivi régulier après le traitement du mélanome est essentiel. Des contrôles dermatologiques fréquents sont nécessaires pour surveiller les récidives locales ou l’apparition d’autres lésions. Ce suivi peut durer plusieurs années, notamment si le mélanome était à un stade avancé. Il est également recommandé au patient de surveiller régulièrement sa peau et d’éviter toute exposition excessive au soleil.

Complications

Les complications possibles incluent :

  • Récidive locale ou métastases à distance.
  • Lymphœdème après retrait des ganglions lymphatiques.
  • Cicatrisation parfois compliquée après une chirurgie extensive ou reconstruction par lambeau.
  • Effets secondaires des traitements adjuvants (immunothérapie, radiothérapie).

Tarifs

Les frais de traitement d’un mélanome varient en fonction de la technique utilisée et de l’étendue de la lésion. Une exérèse simple est à partir de 200 € de dépassement chirurgical et une exérèse avec une reconstruction est à partir de 400 € de dépassement chirurgical. Ce geste est pris en charge par la sécurité sociale et peut être partiellement ou totalement remboursée selon votre mutuelle.

Focus sur les stades du mélanome

Le mélanome est classé en différents stades en fonction de la taille de la tumeur et de son degré d’invasion :

  • Stade 0 (mélanome in situ) : Le cancer est confiné à la couche supérieure de la peau (épiderme) et ne s’est pas propagé plus loin.
  • Stade I : Le mélanome est de petite taille (moins de 2 mm d’épaisseur) et n’a pas envahi les ganglions lymphatiques ni d’autres parties du corps.
  • Stade II : Le mélanome est plus épais (plus de 2 mm) mais ne montre toujours aucun signe de propagation à d’autres organes ou ganglions.
  • Stade III : Le mélanome s’est propagé aux ganglions lymphatiques locaux ou aux tissus environnants, mais pas aux organes distants.
  • Stade IV : Le mélanome s’est propagé à d’autres organes, comme les poumons, le foie ou le cerveau, ou à des ganglions lymphatiques distants. Le traitement devient alors plus complexe et comprend souvent une combinaison de chirurgie, d’immunothérapie et de thérapies ciblées.

 

Chaque stade nécessite une prise en charge spécifique et un suivi adapté pour optimiser les chances de guérison et réduire les risques de récidive.

Questions / Réponses

Le mélanome est principalement causé par une surexposition aux rayons UV, qu’ils proviennent du soleil ou des cabines de bronzage. Cependant, des facteurs génétiques peuvent aussi jouer un rôle, notamment pour les personnes ayant un antécédent familial de mélanome. (cf facteurs de risques)

La prévention passe par une protection solaire rigoureuse, en évitant les expositions prolongées au soleil, surtout pendant les heures les plus chaudes. L’utilisation d’écran solaire à large spectre, le port de vêtements protecteurs anti UV et des chapeaux sont essentiels. Il est aussi recommandé de faire un auto-examen régulier de la peau et de consulter un dermatologue en cas de doute. Chez les enfants, il est important d’éviter les coups de soleil.

Oui, le mélanome peut être guéri s’il est détecté et traité à un stade précoce. Plus il est détecté tard, plus il devient difficile à traiter, surtout s’il s’est propagé à d’autres organes. C’est pourquoi un diagnostic précoce est crucial.

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